LES POINTS DE SIMILITUDES RENCONTRÉS
Lors des bilans nutritionnels et comportementaux spécifiques aux troubles alimentaires (TA) que je réalise en France et à l’étranger on fait souvent allusion aux troubles obsessionnels-compulsifs (TOC). Il existe effectivement plusieurs similarités. Lorsque je parle de troubles alimentaires, je veux parler de l’anorexie, de la boulimie ou de l’hyperphagie. Lorsque l’on aborde les différents troubles alimentaires situés, je remarque à chaque fois ou presque la présence de pensées obsessionnelles, de contrôles, comportements compulsifs, anxiété et de culpabilité.
COMMENT NOTRE CERVEAU RÉAGIT:
L’imagerie du cerveau change l’approche de la santé mentale
En France, l’imagerie cérébrale reste principalement réservée à la recherche. Dans d’autres pays, notamment aux États-Unis, cette conception a été dépassée, au moins par une fraction non négligeable de la profession. Là-bas, les notions de hardware (le support matériel) et de software (la programmation, ou le logiciel) issues de l’informatique font sens aussi pour le cerveau. En substance, certains posent le problème ainsi : à quoi bon s’acharner à vouloir intervenir sur le software, si on ne répare pas d’abord le hardware ?
Si la France a recours préférentiellement à l’IRM (imagerie par résonance magnétique), notamment pour son caractère non-invasif, la technique aujourd’hui privilégiée dans un nombre croissant de pays est le Spect. Cette technique d’imagerie, déjà très utilisée pour étudier le cœur, le foie, la thyroïde ou les os et les pathologies psychiatriques.
Si elle est pleine de promesses, cette nouvelle approche des troubles mentaux par l’imagerie médicale n’en est pas pour autant totalement bénigne car elle implique l’injection d’un produit faiblement radioactif, à l’instar des autres scintigraphies. Il n’est donc pas raisonnable d’utiliser cette technique pour des troubles psy considérés comme mineurs. En revanche pour d’autres, actuellement traitées par une médication lourde et longue ou bien en échec thérapeutique, la question de l’affinement du diagnostic par SPECT devrait sans doute se poser.
Dans une étude publiée en 2012, il apparaît que le surcroît d’information apporté par l’imagerie SPECT avait modifié le diagnostic ou le traitement dans 79 % de 109 cas d’école dont l’analyse initiale n’avait reposé que sur les critères du DSM-IV. L’imagerie a notamment permis de découvrir 23 % de traumatismes crâniens, 23 % d’intoxications non détectées ainsi qu’une dysfonction du lobe temporal pour 66 % et une hypoperfusion (diminution du débit sanguin) chez 48 % des sujets.
Après avoir analysé plus 87 000 SPECT Scans, le célèbre psychiatre américain Dr. Daniel Amen explique dans ses formations les profils cérébraux souvent associés aux TOC, ainsi qu’au TA.
Premièrement, les lobes préfrontaux vont nous permettre d’émettre un jugement sur une situation ou une émotion vécue. Un raisonnement va se mettre en place pour nous permettre d’adopter un comportement approprié. Par exemple, si une personne marche au bord d’une falaise et qu’elle se rapproche de trop pour se rendre compte de la hauteur, les lobes préfrontaux devraient être en mesure de suggérer à l’individu de ne pas prendre ce risque.
Le gyrus cingulaire est la deuxième région cérébrale qui joue un rôle au niveau des TOC et TA est. Elle va nous permettre d’agir sur la flexibilité mentale. Le Dr. Amen présente dans ses formations qu’un gyrus cingulaire hyperactif amène une rigidité mentale. Une personne mettant en place ce mécanisme va avoir de grandes difficultés pour décrocher d’une pensée, que ce soit la nourriture, une pensée ou un comportement.
L’anxiété étant présente chez les individus ayant ces problématiques, lorsque nous effectuons l’électroencéphalogramme quantitatif, le neuropsychologue portera une attention particulière à l’amygdale et aux autres régions impliquées dans l’anxiété. S’il remarque des déviations importantes dans l’activité de ces régions (souvent de l’hyperactivité), nous pourrons cibler au mieux ces parties du cerveau.
Comment entrainer notre cerveau ?
Dans les cas de TOC ou TA, nous voudrons souvent entrainer les lobes préfrontaux, le gyrus cingulaire ainsi que le réseau de l’anxiété (qui inclue l’amygdale). Les études ont démontré que les entraîner pouvait apporter des améliorations significatives dans ces comportements.
Gyrus cingulaire
Lobe préfrontal
LES RÉSULTATS QUI POURRAIENT ÊTRE OBSERVÉS
- Diminution des comportements non-désirés
- Meilleure flexibilité mentale
- Capacité de jugement améliorée
- Diminution de l’anxiété
- Sentiment de bien-être accentué
L’EFT pour apaiser les troubles alimentaires (TA) et les TOC
L’EFT ou Emotional Freedom Techniques (littéralement : « Techniques de libération émotionnelle»), abrégée en EFT, représente une pratique psychocorporelle fondée aux États-Unis en 1995 par un ingénieur américain du nom de Gary Craig aujourd’hui à la retraite et qui selon son auteur aurait valeur de psychothérapie
Qu’est ce que l’EFT ?
Emotional Freedom Technique (EFT) est une méthode manuelle, facile à pratiquer sur soi-même. Cette approche psycho-corporelle énergétique, de relaxation et de gestion du stress consiste à reprogrammer le cerveau émotionnel. Par de légers tapotements pour stimuler une carte de points précis sur le visage et le corps, il est possible de désamorcer le mécanisme du trouble.
En conscience, l’action s’accompagne de la pensée de l’expérience négative (la prise de nourriture) et d’une intention de renouveau et de mieux-être (je peux m’asseoir à table ; je prends plaisir à porter la fourchette à ma bouche). Le « tapping » libère l’énergie vitale encapsulée par le souvenir traumatique et la remet en circulation. Progressivement, les étapes qui mènent à une alimentation régulière et correcte se normalisent.
L’aide d’un praticien facilite souvent la découverte de l’EFT avant de la pratiquer à la maison. La technique soutient les traitements contre l’anorexie, la boulimie, les compulsions alimentaires et l’orthorexie.
Certifié EFT je l’utilise régulièrement durant mes accompagnements pour répondre à certaines demandes spécifiques.
Comme nous l ‘avons vu plus haut dans l’article, la partie émotionnelle est un point essentiel voire indispensable à travailler pour permettre de mieux gérer certains moments de vie et émotions. En pratiquant régulièrement des séances d’EFT nous allons progressivement “reprogrammer” notre cerveaux, lui donner des informations différentes qui vont actionner des parties de notre cerveaux différentes.
L’EFT vise à l’équilibre énergétique du corps
Son acronyme signifie Techniques de libération émotionnelle. Le terme technique est au pluriel puisqu’il existe une multitude de manières de se libérer émotionnellement.
Les principes de l’EFT s’appuient sur les fondements des thérapies traditionnelles et ancestrales en alliant psychologie et acupuncture. Elle s’inspire également de la digipuncture. Ainsi, l’EFT est une version plus émotionnelle de l’acupuncture en se pratiquant sans aiguille.
Elle permet de libérer les blocages émotionnels liés à des traumatismes passés ou actuels. On dit de cette pratique qu’elle est psychocorporelle. En effet, elle se base sur une identification du problème et une stimulation du corps.
Vous souhaitez aller plus loin :
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Livre que je recommande » Le tutoriel de l’EFT officiel » de Gary Craig, fondateur de l’EFT
Références
« Spécific ways brain SPECT enhances clinical psychiatric practice », dans Journal of Psychoactive Drugs, 2012
- Hammond, D. C. (2003). QEEG-guided Neurofeedback in the treatment of obsessive compulsive disorder. Journal of Neurotherapy, 7(2), 25
- Feedback-Based Treatments for Eating Disorders and Related Symptoms: A Systematic Review of the Literature
Nutrients, 2018
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